Le gouvernement Meloni et la question des concessions de plage
- Francesca Sasso
- 13 gen 2024
- Tempo di lettura: 2 min
Aggiornamento: 14 gen 2024
La seule action entreprise par l'exécutif de Giorgia Meloni sur cette question a été la création d'une carte des plages, spécialement conçue pour soutenir son argument en faveur de la protection des détenteurs de concessions historiques. Selon cette carte, seulement 33% du littoral est occupé par des concessions, contre 67% de plages libres. L'idée est donc qu'il est possible d'assurer une concurrence conforme aux exigences de la directive Bolkestein en attribuant de nouvelles concessions sur des terrains publics libres, afin de favoriser l'émergence de nouvelles entreprises sans interférer avec celles qui existent déjà. Cette approche est également motivée par le fait que les articles 11 et 12 de la directive ne prévoient des appels d'offres qu'en cas de "rareté des ressources naturelles", ce qui, d'après les données cartographiques, ne semble pas exister. Les travaux du comité interministériel sont encore incomplets. Les zones lacustres et fluviales n'ont pas été prises en compte, pas plus que la différenciation des concessions côtières. En outre, il reste à décider si la rareté des ressources doit être évaluée au niveau local ou national, une question sur laquelle un arrêt de la Cour européenne de justice du 20 avril 2023 laisse une marge de manœuvre au législateur national.
Toutefois, le gouvernement Meloni a deux mois pour répondre, jusqu'au 16 janvier. Si ses demandes ne sont pas satisfaites, Bruxelles pourrait envisager d'imposer des sanctions à l'Italie.
La communication non verbale du Premier ministre Giorgia Meloni lors de la conférence de presse de fin d'année organisée par l'Ordine dei Giornalisti est emblématique des difficultés du gouvernement sur le front des concessions de plage. S'il semble que le Premier ministre s'attendait à devoir répondre à une question sur le sujet, comme l'indiquent les notes qu'elle a rapidement adressées, l'hésitation dans son discours semble cacher un certain embarras. Un malaise qui pourrait découler à la fois des attentes des exploitants de plages qui l'ont élue à une écrasante majorité et qui attendent désormais un soutien mutuel, de la pression des instances européennes pour organiser rapidement les appels d'offres, ainsi que des préoccupations liées à l'opinion publique, qui est largement opposée à la catégorie, aussi en raison également des ambiguïtés des médias.

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